Le jeu de la mise en Terre

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2016

Théâtre

Texte, mise en scène : Thomas Morisset

Construction du décor, scénographie.

Le double mouvement de dématérialisation du monde physique et de concrétisation des mondes virtuels me semble être l’idée principale que le texte veut traiter et que j’ai cherché à rendre. L’enjeu fut donc, dans un premier temps, de mettre en lumière l’alternance des séquences entre le monde physique et le monde numérique puis de rendre compte de leur possible superposition.

Au regard du texte, faisant intervenir dieux en même temps que personages humains et/ou avatars numériques, mêlant ainsi les époques et leurs symboliques, je me suis donc tournée vers un espace qui ne fige pas les scènes dans un environnement et une époque définie, mais plutôt une mise en espace neutre sur laquelle peut se projeter l’imagination et les souvenirs de chacun des spectateurs.

L’enjeu scénographique était alors de donner à analyser aux spectateurs la porosité existant entre les deux mondes à l’échelle de l’individu comme à celle de notre société à l’ère d’Internet.

La scénographie choisie permet de morceler l’espace et de le rendre modulable. Ainsi, les modules crées,des pavés verticaux en aluminium entre les montants desquels sont tendus des tules vierges ou ornés de motifs, épousent sucesivement plusieurs fonctions. Ils devienentainsisuportsdeprojectiondu monde virtuel tout en représentant l’espace intime de chacun des personages.

Ils peuvent aussi,mis ensemble, remodeler l’espace scénique entièrement et proposer un espace plus quotidien, tel que la cafétéria d’un établissement scolaire, ou bien rester dans un lieu encore difficile à définir,qui serait une sorte de vortex, image de la superposition du numérique sur le physique.

Chacun des modules possède une face qui semble évoquer le personnage auquel il est atribué, mais sous un langage et un code qui vient, aussi là encore, souligner le caractère intemporel de la pièce et qui semble prendre source et référence autant dans les symboles ancestraux et mystiques que dans ceux du numérique d’aujourd’hui.

On remarquera, enfin, sur le côté, un espace qui devient presque hors-scène, derière lequel l’actrice jouant Kléos effectuerasesmouvementscaptésendirect par une Kinect.

Croquis / plans :

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